1 Juillet 2016
Suite à l’interview de Mrs Accoyer et Rigaut parue dans le journal « L’Essor Savoyard du 23 juin 2016 (voir rubrique « Presse »), il n’est pas possible de ne pas réagir.
Mr Accoyer perdant quelque peu son sang froid qualifie les opposants « d’activistes dogmatiques et sectaires » et se plaint qu’aucune discussion ne soit possible. Ces propos sont déroutants venant de Mr Accoyer …
Il accuse aussi une « poignée d’activistes » de « remettre en cause l’avenir commun », tombant ainsi dans l’outrance verbale.
Le projet piétine, certes, et pire, il sera immanquablement remis en cause car la loi ne permet pas la construction prévue sur la presqu’île d’Albigny. Ce point bloquant aurait du être vérifié avant même le début du projet en consultant des experts ou en faisant se prononcer le tribunal administratif. Cela n’a pas été fait et même pourrait-on dire, soigneusement évité.
Ainsi, en juillet 2015, quand quelques conseillers d’agglomération ont formulé cette demande, elle a été rejetée. Cette attitude est d’autant plus incompréhensible qu’une décision de justice intervenue sur le sujet avait déjà alerté les uns et les autres sur le fait que la loi limitait l’extension de l’urbanisation sur la presqu’île. Depuis, cette première décision a été confirmée par d’autres.
La « remise en cause de l’avenir commun » résulte donc d’abord des options arrêtées par les promoteurs du projet et en particulier de leur refus d’une évaluation sérieuse de la faisabilité juridique.
Quant à « la poignée d’opposants », une pétition 16 000 signatures est significative. Plus encore peut-être, près de 2 000 avis déposés lors de l’enquête publique dont 90% contre le projet, est un fait tout à fait exceptionnel pour un projet local.
Enfin, les propos tenus sont outrageants pour les commissaires-enquêteurs. Leurs conclusions « ne se sont pas appuyées sur des données concrètes et ne sont qu’un copier-coller avancé par des minorités agissantes et militantes ».
Cette affirmation constitue une atteinte grave à leur probité.
Nommés par le tribunal administratif, ils ont accompli, sur un sujet très difficile, un travail de qualité et en toute indépendance. Leur analyse, très professionnelle a été fouillée et abondamment argumentée. Ils ont pris en compte les éléments présentés dans le dossier officiel et les avis émis dans le cadre de l’enquête publique. Après une analyse sérieuse, ils se sont prononcés. Pour eux, le projet n’est pas d’utilité publique et ils ont rendu un avis défavorable.
Que ce résultat ne plaise pas à Mrs Accoyer et Rigaut, on peut le comprendre mais cela n’autorise pas des propos pour le moins tendancieux.
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